Le mardi, 08 août 2023, les étudiants de troisième graduat Sciences et Techniques Documentaires de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines (Université de Lubumbashi) ont eu une séance spéciale avec le responsable d'édition de Calures éditions. Ce dernier a été invité par le professeur Guillaume Kongolo Funkwa, titulaire du cours d'éditologie, pour expliquer aux étudiants le(s) rouage(s) de l'édition. Cette séance s'est tenue à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines (Département des Sciences historiques). Les 4 étudiants composant la promotion sus-évoquée, sous la guidance du titulaire du cours, ont suivi des explications détaillées de leur hôte, qui leur a révélé dans les moindres détails et non sans enthousiasme, les méandres du travail d'un éditeur et de sa suite.

Le cours ayant déjà abordé toutes les notions se rapportant aux pratiques des éditeurs, l'intérêt des étudiant est venu de soi. Des questions dévoilant la simple curiosité à celles fondamentales, l'éditeur invité, Carl Kalire, qui est aussi agrégé de l'enseignement supérieur et chercheur en lettres et civilisation françaises, a répondu à toutes et, ce, en usant d'un langage tant simple que pédagogiquement efficace : un recours adéquat à des exemples (métaphores) qui devraient simplifier la compréhension aux étudiants. Par exemple, pour expliquer ce qu'est une ligne éditoriale, l'éditeur s'est servi de l'exemple de divers sports qui ont, chacun, ses règles. Le fait d'enfreindre ces règles élimine certains joueurs du terrain. idem pour les manuscrits qui ne respectent pas la ligne éditoriale d'une maison d'éditions. Et, pour expliquer le critère qui fonde l'acceptabilité d'un texte pour édition, l'éditeur a rappelé que le titre de l'oeuvre ou le nom de l'auteur n'étaient pas, à eux seuls, suffisants pour valider une oeuvre. L'éditeur a, cette fois-ci, recouru à un exemple d'ordre médical pour faire comprendre cette notion : lorsqu'une personne va consulter un médecin en raison de ses maux, le médecin ne détermine pas la maladie du patient au simple regard ou par son intuition. Par contre, après la consultation, le médecin se fiera à un ou des examens médicaux pour découvrir ou confirmer ce que ses hypothèses auront suggéré. De même, l'éditeur examine chaque projet d'édition au peigne fin d'une fiche de lecture (un questionnaire) qu'il remet à des personnes du domaine pour indiquer ce qu'elles pensent de l'oeuvre, de son fond. Si l'oeuvre est jugée acceptable, alors elle peut passer à des corrections d'ordre orthographiques et syntaxiques. Notons que parmi les étudiants, certains étaient surpris d'apprendre que ces correction, à ce stade, ne reviennent pas aux premiers lecteurs. Il leur a été expliqué que le travail de corrections nécessit(er)ait un nouveau regard, des compétences en lexicologie, en sémantique, en syntaxe et en orthographe, en analyse du discours, etc., compétences que n'ont pas nécessairement les lecteurs à qui l'oeuvre a été soumise en premier.

Après ces échanges, la promotion a jugé opportun de découvrir le siège de Calures éditions. Accompagnée par le titulaire du cours d'éditologie, la promotion a foulé les pieds au siège de Calures éditions (au numéro 06 de l'avenue Lwika, au Q. Gambela II, non loin de l'arrêt Docteur, route Kasapa). Le professeur Guillaume Kongolo n'a pas manqué, en découvrant le lieu, d'exprimer sa surprise. Pour le paraphraser, il a dit comprendre que c'était une oeuvre qui démontrait un cheminement chargé de détermination. De la librairie à la direction d'édition en passant par la bibliothèque et le workspace, l'on pouvait lire sur les visages des visiteurs qu'ils étaient émerveillés.

Cette visite a été sanctionnée par des photos, lesquelles parleront désormais et seront, à elles-mêmes, tel un livre ouvert...

Carl Kalire